Level 17 - Philippines - Les Visayas

Pour faire les Visayas, ce groupe d'îles au centre des Philippines, dans sa totalité, il faudrait rester un bon mois de plus dans le coin. C'est le genre d'endroit, tellement grand et fouilli que c'est un peu comme ranger la chambre d'un gosse, tu ne sais pas trop par où commencer.

Alors après un mois et demi aux Visayas, on ne sait pas si on a réussi, mais en tous cas c'est par là.

SAN ANTONIO

En traversant Samar, l'île la plus à l'est des Philippines, on a voulu se poser à San Antonio, petite île mignonne comme tout qui a un avantage en même temps qu'un inconvénient : c'est très isolé. D'un côté, tant mieux, on n'est pas emmerdé pas les touristes ; mais de l'autre, on est dépendant du resort dans lequel on squatte. Pour la bouffe et les services en tous genres, c'est très problématique, car les prix sont en général le triple de ceux que l'on trouve dans les petites shops des locaux. Sauf qu'à San Antonio, il n'y a pas que très peu de petites shops de locaux et encore moins de street food.

Donc finalement, un petit coin sympa mais sans plus.

Pas grave, cela vaut surtout le coup d'oeil pour la vadrouille aux seven islands, un recoin encore protégé qui, après deux heures de bangka, le bateau traditionnel philippin, vous offre des îles quasi vierges de sable blanc et des coraux d'une incroyable beauté ! Un bel endroit qui est amené à changer dans les années à venir à priori (construction à venir prochainement) mais qui, à l'heure où l'on explore les lieux, se rapproche véritablement de la carte postale sauvage que l'on peut imaginer.

Voilà pour San Antonio, une énième île à notre compteur, mais on ne fait pas les blasés, ça reste très beau.

BOHOL

Bohol... on ne comptait pas y rester très longtemps et finalement on y sera restés une semaine. Célèbre pour ses Chocolate Hills, un espèce de récif montagneux composé de collines en forme de crottes en chocolat (appelez ça comme vous voudrez), assez mignon, sympa de se balader en scooter au milieu de tout ça.

Mais finalement, on aura pris notre pied en se laissant vivre ici et là, en se faisant inviter à un gala de boxe, ou en partant à la recherche des tarsiers, les plus petits primates au monde d'une extrême lenteur, et un peu de fun avec le plunge, une sorte de saut à l'élastique en mode « balancier » dans une vallée haute de 200 mètres, une expérience plutôt forte en sensation et très cheap les amis, 700 pesos (soit 12 euros) le saut, qui dit mieux ??

On a testé la fameuse plage d'Alona beach, alors, contrairement aux avis entendus ci et là, on n'a pas trouvé que c'était si bondé de touristes que ça. Mais le problème c'est que c'est surtout pas très joli, un peu betonné, un peu sale, rien d'exceptionnel, juste bon pour se rafraîchir.

On quitte Bohol pour Camiguin, larguez les amarres !

CAMIGUIN

Ahhh Camiguin... Une île créée par le feu et la lave, une terre volcanique, ses plages de sable brun et une nature époustouflante. Autant dire que l'on attendait beaucoup de cet endroit. Et vu que l'on s'est un peu débrouillés comme des croûtes, on a été un peu déçus.

Comme souvent, le problème vient du logement. On voulait être au bord de la mer, et on a un peu galéré pour trouver un truc potable. Du coup, fatigués, on a posé nos valises dans un resort un poil cher et isolé, rebelote même erreur qu'à San Antonio.

C'est avec un petit goût amer de l'endroit dans lequel on squatte, qu'on décide de partir découvrir l'île. Camiguin, c'est beau : de superbes espaces, des cascades vertigineuses, des volcans à escalader, rien à redire, c'est chouette, mais il manque cruellement de bonnes plages. D'ailleurs, presque personne ne se baigne autour de l'île.

Pour du caliente, il faut se diriger sur la petite île de Mantigue (qui jouxte Camiguin), et là c'est carrément chouette, et en sus, vous avez un magnifique marine sanctuary réputé pour la plongée, qui va vous en foutre plein les mirettes avec une tripoté de poissons et de coraux (palmes vivement conseillées car c'est assez profond) et si vous êtes sages, vous pourrez même voir une tortue !

Sympa, mais si c'était à refaire, on logerait à Mambaho, directement en ville et pas au bord de la plage, avec de la street food à disposition et de la vie dans la rue, car rester dans les resorts de vieux c'est vraiment un calvère difficile à supporter pour nous.

SIQUIJOR

Attention coup de cœur intersidéral en vue. Comme d'hab', le coup de foudre opère quand on s'y attend le moins, et on ne s'attendait à rien de particulier ici, du coup on a pris une bonne claque ! Après être passés d'une île à l'autre tous les trois ou quatre jours, on a enfin pu poser nos sacs, souffler, profiter, les vacances quoi !

Pourquoi le coup de cœur ? C'est très simple …

Pour commencer le logement, petite guesthouse (« End of the world ») qui offre des chambres d'une grandeur inouïe pour 350 pesos (moins de 7 euros la nuit) avec balcon vue sur mer, une cuisine pour vous faire à béqueter et en prime un bateau à votre dispo si vous avez envie de pagayer au large, et ça, franchement ça change la vie ! Rien de tel pour explorer les fonds marins de manière indépendante ou simplement se balader au fil de l'eau au coucher du soleil.

Les jeepneys (transports locaux) étant assez peu nombreuses sur l'île, il faut louer une moto pour se trimbaler sur l'île et là encore une fois, l'indépendance n'est pas cher, on retrouve nos vieux réflexes de Thaïlande et on retourne l'île pendant dix jours à la recherche de bons spots.

Bingo, l'île en est fourrée avec quelques belles plages comme Salagdong beach et ses jumps de 10 mètres de haut, Kagusuan beach, nikel pour la tranquilité et la beauté de la plage, ou encore les cascades de Cambugahay où là c'est carrément un terrain de jeu bien fun. Bref plein d'autres belles choses à voir, tout ce qu'on aime est ici !

Siquijor est encore assez préservée du tourisme, toute la côte sud vers San Juan dispose d'une plage plutôt sympa et finalement assez peu bétonnée par les resorts. L'île est assez petite ce qui fait qu'on a nos petits coins favoris accessibles rapidement, nos petites habitudes et nos marques comme à la maison.

Une superbe île qu'on a eu du mal à quitter avec plus de dix jours passés dans le coin, on aurait pu y rester encore longtemps, mais il faut bien poursuivre l'aventure (qui sant la fin) et on a donc amarré le bateau, rendu la moto, dit bye bye aux copains et pris la direction de Negros. Snifff !

NEGROS & APO ISLAND

C'est à Dumaguete, capitale de Negros Oriental, que l'on se posera dans une chouette adresse routarde, afin d'y préparer un plan d'action pour cette nouvelle île.

Après avoir visité la ville, exploré un ou deux beaux endroits de nature, notamment des cascades, c'est tout naturellement que l'on se décide à prendre le large pour les choses sérieuse, Apo Island, une île toute riquiqui dont les fonds marins s'apparentent un joyau.

Alors ici, juste un petit village tout mignon, deux ou trois places pour grailler et de l'électricité seulement de 18h à 21h30. Voilà le topo, vous êtes ici pour plonger et seulement plonger ! Au pire, pour pousser la chansonnette au karaoké du village à l'heure de l'apéro... :)

Alors est-ce que cette île vaut le détour ? Effectivement, ce n'est pas une légende, Apo Island est bien un petit bijou, les coraux sont magnifiques, véritable jardin sous l'eau rempli de couleurs. Et on n'est pas en reste côté poissons, ça pullule également.

Mais Apo c'est avant tout le squat des tortues et ici c'est carrément impossible de les manquer. La question n'est pas de savoir si vous allez en voir, mais combien vous allez en voir ! Et elles ne sont pas très farouches ces bebettes, alors autant vous dire que nager avec elles vous donnera le smile pour la journée.

Bref, Apo c'est ça, de la vie sous-marine de folie à porter de tuba ! Une vraie petite merveille qui nous aura donné envie de passer notre Open Water (certificat de plongée) dans la foulée. Et maintenant qu'on l'a en poche, on verra ce qu'il est possible de faire avant la fin du voyage (au pire, ça servira pour le prochain!).

Dorénavant, le gros des Philippines est derrière nous. On se concentre maintenant, sur la dernière île de notre voyage, qui après 32 heures de bateau, a plutôt intérêt à nous faire rêver.

Bat & Alex